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De la parole au monde : entre conditionnements et liberté

  • Photo du rédacteur: Isabel Favre
    Isabel Favre
  • 16 sept.
  • 2 min de lecture


Fougère en spirale - univers


Les mots façonnent notre manière d’exister


Les mots sont des fenêtres ou des murs. Ils ouvrent ou enferment.

Le choix de nos mots reflète nos décisions et nos perspectives, façonnant notre perception et notre interaction avec le monde. Chaque terme est chargé de sens et d’émotions : il traduit notre monde intérieur et influence la façon dont nous nous rapportons aux autres et à notre environnement.



L’homme, un être inachevé en quête de sens


L’homme naît inachevé, jeté au monde avec le souci de vivre. Cette incomplétude l’oriente vers une quête de sens, de sécurité, d’appartenance, d’amour.

Pour se tenir dans le monde, il élabore des repères : cultures, villes, routes, objets, rituels, croyances… Ces points d’appui rassurent.

Ils ne valent que parce qu’ils nous renvoient à autrui.

Et pourtant, l’homme peut aussi se sentir seul dans l’univers.



Être-là : la conscience de notre rapport au monde


Heidegger appelle ce mode d’existence le Dasein, l’« être-là ».

Être-là, c’est se rapporter consciemment au monde. On ne peut pas ne pas s’y rapporter. Même fuir, c’est encore une manière d’y être.



Le temps vécu, structure de notre existence


Ce rapport est tissé de temps. Non pas du temps mesurable, mais du temps vécu. Passé, présent, futur ne sont pas de simples successions, mais des dimensions qui nous font sortir de soi et revenir à soi. Le soi n’est rien d’autre que ce retour : toujours en chemin, jamais figé.



Liberté et conditionnements


Mais ce rapport est traversé de conditionnements : héritages, habitudes, automatismes. La liberté n’est pas un absolu, mais une marge de libre arbitre.

Elle demande de créer de l’espace en soi, de se libérer de certains conditionnements. L’intentionnalité joue ici un rôle décisif : elle porte un élan qui influe directement sur le vivant.


👉 La sophrologie s’inscrit dans ce travail concret : mettre entre parenthèses les automatismes, revenir à soi par la présence au corps, revenir à son monde propre monde, retrouver cette marge de liberté et la voix intérieur qui nous est propre.



Volonté et entendement : une tension humaine


Reste une question : pourquoi la volonté ne suit-elle pas toujours l’entendement ?Parce que l’homme est traversé de tensions. Comprendre ne suffit pas : il faut encore mobiliser l’élan intérieur qui transforme la compréhension en acte.



Nous constituons le monde


Ce que nous appelons le monde n’est jamais donné une fois pour toutes.

Il se constitue dans nos mots, nos pensées, nos actes.

Dans la manière dont nous nous parlons, dont nous relions nos besoins et nos valeurs, dont nous agissons et contribuons.

Prendre conscience de ce tissage, c’est reconnaître que nous ne faisons pas que subir le monde : nous le constituons.



La spirale de l’être


C’est assez logique au fond : l’univers lui-même se déploie comme une spirale.

La spirale donne l’impression de tourner en rond, mais chaque tour ouvre une autre perspective.

Ce n’est pas l’univers qui change, mais notre regard.


👉 La sophrologie accompagne ce mouvement : un retour vers l'essence de l’être, par la corporalité et la disponibilité de perception, dans

un espace d’ancrage et de stabilité toujours là, au cœur du vivant.

Entre conditionnements et liberté. Isabel Favre

 
 
 

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